Bienfaits du chocolat
Le cacao présent en plus grande quantité dans le chocolat noir, a démontré des effets bénéfiques sur la santé. Plus précisément, ce sont les flavanols, une catégorie de polyphénols, présents dans le cacao qui jouent un rôle antioxydant pour notre corps. Ainsi, la consommation de cacao ou de chocolat noir permettrait d’améliorer les fonctions neurologiques chez les personnes âgées, aurait un impact positif sur la santé cardiovasculaire, ou encore permettrait d’augmenter les bactéries anti-inflammatoires dans le microbiote intestinal.
Les flavanols sont à l’origine du goût amer du cacao. C’est pourquoi lors de la fabrication du chocolat, certains fabricants suppriment volontairement les flavanols afin de réduire cette amertume. Cela induit alors une diminution des effets bénéfiques. On peut donc en déduire que les bénéfices sont davantage présents dans les chocolats noirs les plus amers. La transformation du chocolat réduit également la teneur en flavanols. C’est pourquoi, malgré que la consommation de flavanols de cacao a démontré des bénéfices, il reste difficile d’estimer, d’une part, la valeur en flavanols d’un chocolat, et d’autre part, la quantité de chocolat noir à consommer pour obtenir les effets positifs mentionnés.
Finalement, il est important de préciser que plusieurs études ont évalué les propriétés bénéfiques pour la santé du cacao et non du chocolat noir lui-même. De plus, parce que dans la transformation du chocolat le cacao perd une partie des polyphénols de type flavanols, le rôle du chocolat sur la santé ne peut être complètement comparé à celui du cacao.
Aspect nutritionnel
La préparation et la composition est différente d’un chocolat à l’autre. En nous basant sur des valeurs nutritionnelles générales pour chacun des chocolats, nous pouvons alors affirmer que le chocolat noir (minimum 70% de cacao) est le plus calorique de notre trio, suivi par le chocolat blanc puis le brun. Cela peut s’expliquer par son taux plus élevé en graisses/lipides, en lien avec sa composition plus riche en beurre de cacao que ces compères. C’est notamment les acides gras saturés (AGS) qui sont en plus grande proportion dans le chocolat noir. Les AGS sont cependant une catégorie de lipides à consommer de manière limitée. Concernant le sucre/les glucides, c’est le chocolat blanc qui en contient le plus suivi de près par le brun, à l’inverse du noir qui en contient moitié moins.
Au 100 gr on peut observer ces différences de façon significative avec des écarts de 30 kcal d’un type de chocolat à l’autre ou de 30 gr de sucres entre le chocolat noir et le blanc. Cependant, en considérant une portion de 20 gr (environ 1 ligne) les différences restent moindres, notamment concernant les calories. On pourra alors en conclure que si les calories sont négligeables dans une portion de chocolat noir, brun ou blanc, c’est finalement la répartition des différents macronutriments (ici glucides et lipides) qui va varier.
On entend souvent que le chocolat noir est une source intéressante de magnésium. En effet, c’est le chocolat noir (minimum 70% de cacao) qui en contient considérablement plus que les deux autres. Cependant, pour une portion de 20 gr de chocolat noir, on retrouve environ 40 mg de magnésium. En sachant que les apports quotidiens recommandés du magnésium pour un adulte en santé sont de 350 mg pour les hommes et 300 mg pour les femmes, il faudrait qu’un homme consomme 290 gr de chocolat noir par jour pour atteindre les apports quotidiens. Hors le chocolat reste un aliment à consommer de manière modérée et occasionnelle.
Alors quel chocolat choisir ?
Si le chocolat noir est davantage mis en avant pour ses effets antioxydants, nous avons vu que la teneur en flavanols, à l’origine de ses bénéfices, sont difficiles à estimer. Il contient également plus de lipides. Chaque chocolat a finalement ses caractéristiques mais cela ne nous permet pas de les classer d’un meilleur à un moins bon. Le chocolat reste un aliment que l’on doit manger modérément et pour se faire plaisir. Mon avis ? Mangez le chocolat qui vous plaît le plus ! Votre moment de douceur doit rester un plaisir. Et ce plaisir qu’on ressent lorsqu’on déguste du chocolat aura au final plus de bénéfices sur le corps et l’humeur, à l’inverse de la culpabilité ou l’acte de se forcer à manger un type de chocolat qu’on apprécie moins en se persuadant que « c’est meilleur pour la santé ».
Comment gérer sa consommation de chocolat à Pâques ?
Dans tous les cas, le chocolat reste un aliment nutritionnellement non indispensable à notre alimentation. C’est pourquoi il doit être consommé modérément, idéalement 20 gr par jour maximum (environ 1 ligne). Durant la période de Pâques il est plus difficile à suivre cette recommandation. Tout d’abord, il est important de rappeler qu’il n’est pas grave de dépasser cette consommation durant les jours de fêtes. Il suffira de diminuer les apports de chocolat les jours suivants. Mais comment faire sur le long terme ? Car Pâques dure en tout cas 1 mois ! Entre les commerces qui vendent leurs produits de Pâques sur de longues périodes et les lapins/œufs qu’on reçoit et accumule, cela dure un certain temps.
Pour limiter sa consommation, portionnez le chocolat que vous mangez. Explications : en consommant un œuf après l’autre ou en coupant un bout de lapin à la fois, on ne se rend pas compte de la quantité de chocolat qu’on mange. Prenez alors un bol, coupez une partie distincte du lapin (par ex. les oreilles), si vous le souhaitez pesez la part pour vous rendre compte de la quantité, puis rangez le reste du lapin. De même pour les œufs, en prenant quelque uns dans un bol et en rangeant le paquet ensuite. Prenez finalement le temps de déguster le chocolat que vous avez mis dans le bol. Rien de mieux pour profiter des douceurs de Pâques tout en étant raisonnable !
De belles fêtes de Pâques à toutes et tous,
Lea De Stefano
Diététicienne HES